En ce début de décennie, le phénomène des influenceurs sur les médias sociaux est de plus en plus important. Des partenariats commandités sur Instagram ? En veux-tu, en v’là.
Dépendamment des personnes que tu décides de suivre, ton feed peut pratiquement ressembler à une page de petites annonces sur Kijiji tellement on se fait bombarder de produits et de commandites. Parfois pour le meilleur, car oui, certains partenariats sont pertinents et instructifs. Parfois… pour le pire.
Pour ceux et celles qui ne sauraient pas ce qu’est un « influenceur », il s’agit de personnes présentes sur les réseaux sociaux qui possèdent un grand nombre d’abonnés, à qui ils partagent certaines parties de leur vie quotidienne. Les abonnés les suivent pour le contenu qu’ils créent sur diverses plateformes. On parle principalement ici d’Instagram, de Facebook et de YouTube.
« Comment le devient-on ? », me demanderez-vous. Je vous dirai que l’entrée facile est de participer à la populaire émission de téléréalité Occupation Double. L’émission la plus pertinente de toutes les chaînes de télévision canadiennes (notez ici l’ironie). Eh oui, les fameux candidats reviennent de leur voyage de trois mois à l’autre bout de la planète avec un nombre d’abonnés époustouflant sans qu’ils aient fait le moindre effort pour les obtenir. Tout ce qu’ils ont fait? S’inscrire à la téléréalité, y participer et créer une polémique dans les maisons pour faire parler d’eux. En extra, ils ont joué le rôle de quelqu’un qui est complètement amoureux d’une personne deux jours après l’avoir rencontrée.
C’est autour de 150 000 personnes qui les suivent sur les réseaux sociaux. Des jeunes et des moins jeunes, parce que même si certains parents interdisent à leurs enfants de onze ou douze ans d’avoir Instagram, ils se créent tout de même un compte, on s’entend. Ces influenceurs ont un énorme pouvoir entre leurs mains : celui d’être le modèle de certains jeunes qui n’ont pas la maturité de différencier ce qui est bien ou mal. Les parents apprennent à leurs enfants à ne pas sacrer, mais quelques minutes après, ils regardent les stories de leur influenceur préféré qui blasphème à chaque deux mots.
De mon côté, j’ai aussi remarqué que la plupart de ces influenceurs font énormément de fautes de français, c’est pitoyable. Les messages rédigés sont souvent lus par des milliers de personnes, par pitié, relisez-vous et corrigez-vous. Donnez au moins l’exemple pour ça.
On a beaucoup entendu de la polémique d’Alanis Désilets, ex-candidate d’Occupation Double, qui vend des programmes d’entraînement hyper stricts, mais qui prône la diversité corporelle et l’acceptation de soi… Ce n’est certainement pas en imposant un cheat day par semaine que les filles vont plus s’assumer. De plus, Alanis est l’exemple parfait de l’influenceur qui veut juste faire du cash et qui finit par se contredire dans ses propos. En effet, elle a accepté, il y a quelque temps, un partenariat avec la compagnie d’essence Esso. Le hic, c’est qu’il y a quelques mois, elle parlait d’à quel point l’environnement était important à ses yeux. Ce que l’argent peut monter à la tête…
Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, ça me fait peur. Ça me fait peur de savoir que des personnes qui n’ont aucune formation, qui ne savent pas comment gérer l’information ayant une si grande influence sur la jeunesse d’aujourd’hui. Est-ce que leur information est véridique ? Quelles sont leurs sources ? Ces influenceurs pourraient publier n’importe quoi et la plupart de leurs abonnés ne s’en rendraient pas compte. L’influence… jusqu’à quel point ?
Publications d’Alanis
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